mardi 19 mai 2020

Quand les Anglais vendaient leurs épouses aux enchères



La vente d’épouse a vu le jour vers la fin du XVIIème siècle en Angleterre, et permettait aux Anglais les plus modestes de mettre fin à un mariage par consentement mutuel.


Il y aurait eu 300 épouses vendues aux enchères, bien que les historiens pensent que ce chiffre est largement sous estimé.



La première vente recensée par la presse a eu lieu en 1733 à Birmingham "Samuel Whitehouse a vendu sa femme, Mary Whitehouse, sur le marché, à un certain Thomas Griffiths, contre la somme d’une livre sterling". Selon les termes de l’accord passé entre les deux hommes "Griffiths devait prendre Mary avec tous ses défauts".


Le dernier cas de vente d'épouse est recensé en 1913. Il s’agit d’une habitante de Leeds vendue à l’un des amis de son mari pour une livre sterling.



Les femmes sont exhibées corde autour du cou et de la taille sur une estrade dans des marchés publics. Il faut tout de même noter que ces ventes se faisaient par consentement mutuel. Ce sont majoritairement les maris qui prenaient l'initiative de la vente, mais les femmes ne subissaient pas cette pratique sans agir, certaines femmes ont refusé l’acquéreur et poursuivi la vente jusqu’à trouver l'homme qui leur convenait. D'autres ont insisté pour être vendues pour ne plus vivre avec un mari adultère. 




Cette pratique qui ne correspond à aucune loi a été tolérée car elle permettait la séparation de couples ne pouvant pas le faire par le biais d'un divorce trop coûteux, et un divertissement pour une certaine catégorie de la population.

Vers la fin du XVIII siècle des femmes commencent à interrompre des ventes d'épouses, la presse fait des comptes rendus critiques, les juges ferment moins les yeux sur l'illégalité de cet acte, mais ce n'est pas pour autant que ces ventes s'arrêtent et elles connaîtront leur apogée entre 1820 et 1830.
Il faudra attendre le XXème siècle pour que cette pratique disparaisse.

Dans la mesure où il y avait consentement mutuel doit-on être choqué par ces pratiques?
De nos jours notre pensée féministe occidentale veut absolument faire rayonner de par le monde son modèle de "comment être femme".

Mais des femmes qui acceptent des modes de vie que nous ne connaissons pas et qui ne font pas partie de nos pratiques sont elles des victimes? sont elles malheureuses? sont elles opprimées?
Doit on voler à leur secours et leur imposer de changer parce que nous estimons que notre façon de vivre est la seule octroyant liberté et dignité à la femme?
Les femmes ont évidemment acquis des droits, à des degrés divers selon les pays, et elles doivent rester vigilantes pour les conserver, mais sont elles certaines de ne plus avoir de corde autour du cou de nos jours?




Liens utiles
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vente_d%27%C3%A9pouse_en_Angleterre#Changement_d'attitude

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